Miles Evans » L'Orgueil « Miles Evans... Je n'aurais pas pu tomber plus mal. Me reconnaîtra-t-il sous les traits de Liam ? Ou bien me percera-t-il à jour, détruisant la vie d'usurpation que je mène depuis sept ans ? Pourtant, depuis notre première rencontre, j'ai beaucoup changé. Cela remonte à trois ans, époque où je m'étais approprié le nom de Zach Craft. Un chic type. Il m'avait contraint à me faire pousser une barbe qui n'avait fait que de me picoter, mais c'était pour la bonne cause. Ces démangeaisons n'étaient rien comparé au pactole que je m'étais fait avec son réseau de drogue. Miles Evans, je l'avais rencontré dans une rue de New York. En pleine nuit. J'avoue qu'il m'avait foutu les jetons avec son regard assassin. Je lui procurais sa dose de méthamphétamine, et il me récompensait grassement. Avec lui dans le château, je vais devoir redoubler de prudence. Mais le jeu n'en sera que plus excitant. »
Apollonia Dabrieski » La Colère « Je n'avais décidément pas tout prévu en volant cette invitation. La première fois que mon regard croisa celui d'Apollonia Dabrieski, j'ai aperçu une lueur guillerette dans ses yeux, comme si elle me disait "hey, tu me reconnais, Liam ?" Lorsque plus tard, elle s'approcha de moi et me salua en russe, je compris. Liam Sweetlove, le vrai, connaissait cette fille. A ce que j'ai pu comprendre après notre premier échange, Liam était venu en vacances à St Petersbourg, et c'était là qu'ils s'étaient rencontrés. Ils n'étaient alors que des enfants, mais jamais Apollonia n'avait pu oublié ce petit anglais au sourire jovial. Quelle plaie. J'ai fait comme si je ne me souvenais plus de ces vacances, elle s'en est montrée déçue. A chaque fois que je la croise, désormais, la même appréhension me serre l'estomac : et si elle venait de nouveau me parler de notre passé commun ? »
| | Saphire Poltani » La Colère « Saphire Poltani ? Je me souviens d'avoir lu ce nom sur le badge épinglé à la blouse d'une infirmière. L'infirmière qui avait fait écrouler le château de cartes que j'étais en train de bâtir. J'en ressens encore aujourd'hui de la frustration. Qui sait combien j'aurais pu me mettre dans la poche ? Je me souviens du temps que cela m'avait pris pour tout mettre en place. J'avais alors décidé de m'attaquer à un gros joueur, comme un médecin ou un chirurgien. Pour préparer le terrain et collecter un maximum d'informations sur le meilleur sujet de ma convoitise, j'allais régulièrement dans un hôpital, autant pour repérer mes potentiels clients que pour me faire connaître du personnel et ainsi obtenir certains renseignements à me mettre sous la dent. Je n'ai jamais parlé avec Saphire Poltani. A la place, à chaque fois que nos chemins se croisaient, je lui lançais un clin d'œil auquel elle répondait d'un sourire timide. Je lui trouvais quelque chose de charmant jusqu'à ce qu'elle me surprenne à fureter en pleine nuit dans l'établissement. Il fallait bien que je me procure la liste des membres du personnel. J'aurais peut-être dû attendre d'avoir bien fait connaissance avec une secrétaire médicale puis lui demander de me rendre ce petit service... Qu'importe, après lui avoir lancer un dernier clin d'œil, je ne remis plus jamais les pieds dans cet hôpital. Trop risqué. Si elle avait des soupçons sur moi, elle m'aurait dénoncé. Et voilà que nos chemins se recroisent de nouveau. J'espère que cette fois, elle ne soufflera pas sur mon château de cartes encore fragile. Ou bien peut-être sera-ce moi qui ébranlerai le sien en réponse à l'échec qu'elle m'a fait subir ? »
Apollonia Dabrieski ? » groupe « Ardeo, mihi credite, Patres conscripti (id quod vosmet de me existimatis et facitis ipsi) incredibili quodam amore patriae, qui me amor et subvenire olim impendentibus periculis maximis cum dimicatione capitis, et rursum, cum omnia tela undique esse intenta in patriam viderem, subire coegit atque excipere unum pro universis. Hic me meus in rem publicam animus pristinus ac perennis cum C. Caesare reducit, reconciliat, restituit in gratiam. »
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